Public éligible, lieux de vaccination, vaccins mis à jour… Le dispositif de rappel vaccinal automnal s’ouvre ce lundi, deux semaines plus tôt que prévu en raison de la reprise de l’épidémie.
Face à la reprise de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement a décidé d’avancer, comme d’autres pays européens, sa nouvelle campagne de vaccination, qui s’ouvre ce lundi 2 octobre. Elle sera ciblée sur les populations les plus à risque, avec de nouveaux vaccins, mais ouverte à tous ceux qui le souhaitent.
«Le virus circule, chacun de nous peut voir des cas autour de lui. L’épidémie, elle est là», déclarait mi-septembre à l’AFP le ministre de la Santé Aurélien Rousseau pour justifier cette décision d’accélérer finalement le dispositif, alors qu’il devait être déclenché mi-octobre, en même temps que la vaccination contre la grippe.
Qui est concerné par la campagne de vaccination ?
La vaccination cible essentiellement les plus de 65 ans, les personnes fragiles, atteintes de comorbidités ou immunodéprimées, les femmes enceintes, les résidents d’Ehpad ou encore les personnes au contact de personnes fragiles.
Toute autre personne souhaitant un rappel pourra toutefois y prétendre gratuitement, à condition de respecter un délai de six mois après sa dernière injection ou infection au Covid-19.
Où se faire vacciner ?
Cette vaccination pourra être réalisée en ville sur rendez-vous, par un médecin ou en pharmacie. Elle pourra également être réalisée par un infirmier, une sage-femme, ou même un chirurgien-dentiste. Une seule dose est nécessaire, explique l’Assurance maladie. Elle est entièrement gratuite, «prise en charge à 100% par l’Assurance maladie».
Les vaccins sont-ils adaptés aux nouveaux variants ?
Pour cette nouvelle campagne, les vaccins à ARN messager (ARNm), adaptés au variant XXB.1.5 (sous-variant d’Omicron), très répandu, sont préconisés en première intention, quel que soit le vaccin administré précédemment. Ils devraient être plus efficaces contre les différents variants circulant le plus actuellement, notamment EG.5.1.
L’Agence européenne des médicaments (EMA) avait recommandé en juin que les vaccins soient mis à jour pour cibler la souche XBB du virus, actuellement en circulation.
Depuis début septembre, le vaccin monovalent Comirnaty omicron XBB.1.5 de Pfizer/BioNTech est disponible. Le fabricant a prévu plus de 10 millions de doses, a-t-il affirmé à l’AFP. De son côté, le laboratoire Moderna n’a obtenu que récemment l’autorisation de l’EMA pour son nouveau vaccin, mais assure «se tenir prêt à le fournir en France pour la campagne (…) automnale».
Pour les personnes qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas bénéficier de vaccins à ARNm, il est possible d’utiliser en rappel des vaccins VidPrevtyn Beta de Sanofi et Nuvaxovid de Novavax. Ce dernier, adapté à XBB.1.5, n’est toutefois attendu que pour novembre.
Où en est l’épidémie ?
En France, le système de surveillance du virus, considérablement allégé, est actuellement proche de celui de la grippe. Dans ce contexte, difficile de suivre sa circulation avec finesse. Le rebond de l’épidémie ne fait pourtant aucun doute, confirmé par les quelques indicateurs encore disponibles.
Ainsi, selon le réseau Sentinelles – composé de médecins et pédiatres faisant remonter des données de santé – la semaine dernière, l’incidence des cas de Covid-19 présentant des signes respiratoires «poursuivait l’augmentation marquée observée depuis mi-août».
Face à cette situation, le gouvernement a sollicité l’avis du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), qui a recommandé mi-septembre «l’accès au rappel vaccinal dès que possible».
Parallèlement à la vaccination, les autorités sanitaires continuent de recommander les gestes barrières, essentiellement en cas d’infection. Mais ce message semble moins entendu, trois ans et demi après le début de l’épidémie.