Sport : un adulte sur trois en Europe n’en fait pas assez

Sport : un adulte sur trois en Europe n’en fait pas assez, souligne l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée chaque semaine, un seuil que 35,4 % des Européens n’atteignent pas, en raison de leur manque de pratique du sport.

  • Publié le 18.02.2023

  • 45 % des adultes en Europe déclarent ne jamais faire d’exercice ou de sport.
  • La pandémie de Covid-19 a empiré la situation : si les confinements ont conduit certains à faire plus de sport, c’est l’effet contraire qui s’est déroulé pour la majorité.
  • Si tous les Européens respectaient les niveaux d’activité conseillés par l’OMS, plus de 10.000 décès prématurés de personnes âgées de 30 à 70 ans pourraient être évités chaque année.

Plus d’un adulte sur trois dans l’Union européenne ne fait pas assez de sport, une tendance aggravée par la crise sanitaire qui a des effets néfastes pour la santé publique, souligne vendredi un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) relayé par l’Agence France Presse (AFP). En 2016, 35,4 % des adultes des 27 États membres de l’UE étaient insuffisamment actifs selon les critères de l’OMS, qui recommande 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée chaque semaine.

Sport : 45 % des adultes en Europe déclarent ne jamais en faire

Un peu moins de la moitié (45 %) déclarent ne jamais faire d’exercice ou de sport, d’après ce rapport de l’OMS et de l’OCDE. Le manque d’activité physique est également répandu chez les adolescents, notamment chez les filles : seulement 17,6 % des garçons et 9,6 % des filles déclarent respecter la préconisation de l’OMS d’au moins une heure d’activité physique modérée à vigoureuse par jour. Et cela ne s’arrange pas avec l’âge : seul un quart des adultes de plus de 55 ans pratiquent un sport ou font de l’exercice au moins une fois par semaine.

Les femmes sont aussi moins actives que les hommes. Le déséquilibre entre les sexes est flagrant entre 15 à 24 ans: 73 % des hommes pratiquent au moins une fois par semaine des activités sportives ou font de l’exercice, contre 58 % des femmes. La condition socioéconomique a aussi une influence : seulement 24 % des personnes qui déclarent faire partie de la classe ouvrière disent faire de l’exercice au moins une fois par semaine, contre 51 % des personnes qui se considèrent comme appartenant à une catégorie sociale plus riche.

Manque d’activité physique : la crise de la Covid-19 a aggravé la situation

La pandémie de Covid-19 a empiré les choses : si les confinements ont conduit certains à faire plus de sport, c’est l’effet contraire qui s’est déroulé pour la majorité. Plus de la moitié des Européens ont ainsi réduit leur activité et seuls 7 % prévoient de faire plus d’activité physique une fois que la pandémie sera derrière eux, d’après l’étude.

Or, si tout le monde respectait les niveaux d’activité conseillés par l’OMS, plus de 10.000 décès prématurés de personnes âgées de 30 à 70 ans pourraient être évités tous les ans. L’espérance de vie augmenterait de 7,5 mois pour les personnes insuffisamment actives. De plus, les États membres de l’UE économiseraient 0,6 % de leur budget de santé, selon ce rapport.

Tous les malades ne sont pas égaux

« Tous les malades ne sont pas égaux » : dans une étude, la Ligue contre le cancer dénonce « de profondes inégalités » de prise en charge

Selon cette étude, 19% des participants qui n’ont pas consulté l’ensemble des professionnels recommandés y ont renoncé pour des raisons financières ou d’accessibilité géographique.

20/09/2022

La Ligue contre le cancer dénonce « de profondes inégalités » de prise en charge et d’accès aux soins contre la maladie, dans une étude parue mardi 20 septembre. « Le constat inquiétant révèle de grandes disparités de prise en charge et de suivi chez les personnes qui vivent avec les conséquences d’un cancer ou des traitements », écrit la Ligue dans son étude.

Aujourd’hui, 3,8 millions de Français ont connu l’expérience d’un cancer au cours de leur vie. Ils doivent vivre avec des conséquences et séquelles physiques et psychologiques de leur maladie. Selon cette étude, 26% des personnes interrogées n’ont pas été orientées vers les professionnels de santé qui pourraient les soulager après la fin de leur traitement. Chez les personnes qui ressentent au moins une conséquence de leur cancer ou des traitements, 53% ont perçu un manque de coordination entre les différents professionnels qui les accompagnent.

Pas de soins de support pour les plus jeunes et plus précaires

« Le manque d’offres sur certains territoires, le manque d’effectifs, ou encore les problèmes financiers peuvent également entraver une prise en charge adéquate des conséquences du cancer. 19% des participants qui n’ont pas consulté l’ensemble des professionnels recommandés y ont renoncé pour des raisons financières ou d’accessibilité géographique », constate également la Ligue contre le cancer dans son étude. Selon la Ligue, les personnes susceptibles de renoncer davantage aux soins de support sont plus systématiquement des jeunes, des personnes dont les revenus sont faibles et qui résident dans les territoires où il y a peu d’offres de soins.

Face à ce constat, la Ligue contre le cancer demande notamment aux pouvoirs publics de mettre en place une « offre de soins de support accessible financièrement et géographiquement sur l’ensemble du territoire national ». Elle demande également un « financement pérenne » des infirmières de coordination en cancérologie ainsi qu’une « garantie de continuité des soins ».

Cette étude a été produite pour la Ligue contre le cancer par l’institut Ipsos. L’enquête a été réalisée grâce à un questionnaire papier et en ligne auprès de 7 709 personnes qui ont été soignées pour un cancer. Ces personnes ont été interrogées entre le 4 janvier et le 15 avril 2021.